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Depuis l’ordonnance du 26 janvier, dans laquelle les juges de la Cour internationale de justice (CIJ) prévenaient d’un « risque » de génocide et intimaient à Israël de ne pas commettre d’actes génocidaires, « les conditions désastreuses dans lesquelles vivent les Palestiniens de la bande de Gaza se sont encore détériorées », écrivent les juges de la plus haute juridiction des Nations unies, dans une nouvelle ordonnance délivrée jeudi 28 mars. Leur décision fait suite à une requête de l’Afrique du Sud déposée au début du mois à La Haye, la seconde procédure initiée par Pretoria devant la CIJ après celle de décembre 2023, qui accusait Israël de violation de la convention sur la prévention et la répression du génocide.

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Les magistrats soulignent que depuis leur première ordonnance, l’opération israélienne a fait plus de 6 600 morts et près de 11 000 blessés supplémentaires. Ils observent que « les Palestiniens de Gaza ne font plus seulement face à un risque de famine, mais que la famine s’installe ». Sur la base d’un rapport conjoint d’agences de l’ONU, le secrétaire général de l’organisation, Antonio Guterres, avait affirmé le 18 mars que « les Palestiniens de Gaza endurent des niveaux effroyables de faim et de souffrance ». MGuterres avait dénoncé « une catastrophe entièrement provoquée par l’homme ».

Or, le 26 janvier, les juges avaient intimé à Israël de ne pas commettre d’actes génocidaires, comme le fait de soumettre de façon intentionnelle les Palestiniens de Gaza « à des conditions d’existence devant entraîner [leur] destruction totale ou partielle ». Les juges ordonnent donc de nouveau à Israël « de garantir, sans délai et en coopération avec l’ONU, la fourniture aux Palestiniens de Gaza des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence », notamment eau, nourriture et électricité. A cet effet, écrivent les juges, Israël doit augmenter d’urgence « la capacité et le nombre de point de passage terrestres et les maintenir ouverts aussi longtemps que nécessaire ».

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« Une famine génocidaire » pour Pretoria

En réponse à la requête de Pretoria qui dénonçait « une famine génocidaire », Israël avait assuré, mi-mars, soutenir l’accès des Palestiniens à l’aide humanitaire en ouvrant de nouveaux moyens d’accès maritimes et aériens à la bande de Gaza. Mais, pour les juges, rien ne peut « remplacer l’accès terrestre et les points d’entrée d’Israël vers Gaza pour assurer la fourniture efficace et effective de nourriture, d’eau et d’assistance médicale et humanitaire ».

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