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« Cette décision n’est pas une décision politique », défend le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz

« La justice n’est pas politique, cette décision n’est pas une décision politique mais judiciaire, rendue par trois juges indépendants, impartiaux », a déclaré l’un des deux plus hauts magistrats de France, Rémy Heitz, en réaction aux critiques contre la condamnation, la veille, de Marine Le Pen.

Cette décision « a été rendue conformément à la loi, en application de textes votés par la représentation nationale », a affirmé le procureur général près la Cour de cassation sur RTL, qualifiant d’« inadmissibles » les « attaques très personnalisées contre des magistrats, et les menaces qui peuvent faire l’objet de poursuites pénales ».

Les termes utilisés par Marine Le Pen la veille sur TF1 sont « totalement excessifs ». « La décision a été rendue au terme d’un procès qui a tout d’un procès équitable, à la suite d’un débat contradictoire qui a duré deux mois, une instruction qui a duré des années », a réagi le magistrat. « L’Etat de droit a été totalement violé » par « une décision politique », avait estimé Marine Le Pen lundi soir sur TF1.

Cette décision « a été rendue conformément à la loi, en application de textes votés par la représentation nationale », a insisté Rémy Heitz. Les juges « ont appliqué la loi et des peines prévues par la loi ».

Le haut magistrat a qualifié « d’inadmissibles » les « attaques très personnalisées contre des magistrats et les menaces qui peuvent faire l’objet de poursuites pénales », se disant « choqué » que la présidente du tribunal qui a rendu la décision soit placée sous protection. La magistrate bénéficie d’une protection, notamment des rondes autour de son domicile, après avoir reçu des menaces, a fait savoir une source proche du dossier à l’Agence France-Presse.

« C’est totalement anormal que l’on s’en prenne à un magistrat », a jugé Rémy Heitz, appelant à « dépassionner les choses », à la « mesure, la sérénité » : « laissons la justice faire son travail en toute indépendance ».

Concernant le procès en appel, il a précisé que la question de savoir s’il pouvait se tenir avant la présidentielle 2027 relevait de la cour d’appel de Paris. « Techniquement, c’est probablement possible, c’est à examiner, à voir en fonction du calendrier judiciaire », a-t-il déclaré, ajoutant que les dates seraient connues « probablement assez vite ».

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