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Lors de la dernière Coupe du monde de football, au Qatar en 2022, les joueurs avaient échappé aux chaleurs accablantes en raison d’une climatisation tournant à plein régime et d’une compétition décalée à la fin de l’automne. La situation risque d’être complètement différente pour le prochain Mondial, organisé conjointement par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, en 2026.

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Les footballeurs seront exposés à un « risque très élevé de stress thermique extrême » dans dix des seize stades qui accueilleront les épreuves, avertit une étude publiée jeudi 28 novembre dans Scientific Reports, une revue du Groupe Nature. Sur les sites les plus dangereux pour la santé – Arlington et Houston au Texas, et Monterrey au Mexique –, les sportifs devront endurer une température ressentie de près de 50 °C.

La Coupe du monde se déroulera du 11 juin au 19 juillet, une période estivale lors de laquelle la chaleur peut atteindre des sommets en Amérique du Nord, notamment avec l’impact du dérèglement climatique.

« Impact négatif »

Pour analyser l’impact sur les joueurs, les scientifiques ont utilisé l’indice thermique climatique universel (Universal Thermal Climate Index, UTCI, en anglais), qui permet notamment de calculer la chaleur perçue par le corps humain en combinant plusieurs paramètres comme la température, l’humidité, le vent, les vêtements portés et l’activité physique. « La combinaison d’une température de l’air élevée et d’une forte humidité constitue les conditions les plus pénibles pour les footballeurs », explique Marek Konefal, l’un des auteurs de l’étude, chercheur à l’université des sciences de la santé et du sport de Wroclaw (Pologne).

En prenant en compte une activité moyenne durant le match, dix stades dépassent un UTCI de 46 °C en moyenne sur la journée, ce qui correspond à un stress thermique extrême. « Ce stress thermique nuit aux performances des athlètes, qui vont être moins précis et moins rapides. Cela aura un impact négatif sur les distances totales qu’ils peuvent couvrir, mais aussi sur le nombre de sprints et de sauts », détaille Marek Konefal. La chaleur peut aussi entraîner maux de tête, nausées et vomissements ou crampes musculaires.

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En cas d’UTCI atteignant 49,5 °C, considéré comme un stress thermique « insoutenable », « le système de thermorégulation n’est plus en mesure de dissiper efficacement la chaleur accumulée dans le corps et la température centrale commence à augmenter brusquement, précise Katarzyna Lindner-Cendrowska, l’autrice principale de l’étude, scientifique à l’Académie polonaise des sciences. Le footballeur doit s’arrêter de jouer et refroidir son organisme immédiatement pour éviter un coup de chaleur ». Sans quoi la température centrale de l’organisme dépasserait les 40 °C, déclenchant différents symptômes pouvant aller jusqu’à la mort.

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