Les demandes de cessez-le-feu « total et inconditionnel » de l’Union européenne (UE) et de plusieurs de ses dirigeants inspirent dédain et surenchère de la part de Moscou, comme l’ont rappelé les dernières attaques de drones et de missiles russes sur Kiev et Odessa, dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 juin. Face à cette brutale fin de non-recevoir, la Commission européenne a proposé, mardi, un 18ème paquet de sanctions, afin d’« accentuer la pression » sur le Kremlin. « La force est le seul langage que la Russie comprendra », a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. « Tous les jours, la Russie ment sur ses efforts de paix », a ajouté Kaja Kallas, la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Si Ursula von der Leyen les espère « mordantes » et « dures », ces sanctions « sont surtout des propositions qui s’inscrivent dans la continuité des sanctions précédentes », commente Laetitia Spetschinsky, chargée de cours à l’Institut d’études européennes de l’Université catholique de Louvain. Selon elle, « il s’agit de mises à jour, pour faire face aux stratégies de contournement de la Russie ».
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