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Il aurait été compliqué pour l’Union européenne, construite, au sortir de la seconde guerre mondiale, sur les bases de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), de tourner le dos à son histoire. D’autant que la sidérurgie – et plus généralement la métallurgie – sur le Vieux Continent est bien plus qu’un symbole. Dès lors que l’acier et l’aluminium sont indispensables aux transitions verte et numérique ainsi qu’à l’industrie de la défense, elle est l’un des piliers de l’autonomie stratégique à laquelle les Vingt-Sept disent prétendre.

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« L’Europe doit sauver son acier », a martelé Stéphane Séjourné, mercredi 19 mars, en présentant le plan de la Commission pour l’acier et les métaux. Jeudi 20 mars, le vice-président exécutif de l’exécutif communautaire chargé de la stratégie industrielle se rendra à Duisbourg, au cœur de la Ruhr, chez ThyssenKrupp, où il discutera avec les acteurs et les syndicats de la filière allemande.

Embarquée dans une transition écologique coûteuse, confrontée à une baisse de la demande, notamment de la part de l’industrie automobile et des acteurs de la construction, plombée par la concurrence déloyale chinoise et des coûts de l’énergie élevés, la filière européenne traverse aujourd’hui une grave crise. Comme si cela ne suffisait pas, depuis le 12 mars, les Etats-Unis de Donald Trump surtaxent de 25 % les importations d’acier et d’aluminium, faisant craindre aux industriels européens une baisse de leurs exportations outre-Atlantique, et plus encore l’arrivée sur leur marché de produits qui étaient jusqu’ici vendus aux Etats-Unis.

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