Dans une zone aride du nord de la Chine, à la lisière du désert de Gobi, le paysage jaune et rocailleux laisse soudain place à un océan de panneaux solaires. Rangés en lignes par blocs absolument similaires de 300 mètres par 200 mètres et séparés par un quadrillage d’allées, les panneaux s’étendent à perte de vue. Leur orientation s’adapte automatiquement pour capter un maximum de luminosité. Monté sur une structure en béton construite suffisamment haut pour donner un aperçu de l’ampleur du champ photovoltaïque, Liu Yuanguan étend son bras en direction du nord. « Les plus éloignés sont à une bonne quinzaine de kilomètres », affirme le vice-président de Baofeng, le groupe énergétique responsable du site.
Ce champ de la région autonome du Ningxia, démarré dès 2017, a désormais une puissance de 1 gigawatt (GW), soit déjà 50 % de plus que les plus grands champs photovoltaïques d’Europe. Baofeng y fait pousser des baies de goji pour trouver une utilité agricole à ce site et freiner la désertification qui affecte la région. L’entreprise possède un autre champ photovoltaïque similaire 200 kilomètres plus au sud, et encore de nombreux autres projets solaires et éoliens dans les régions voisines du Gansu et de la Mongolie-Intérieure. « A terme, nous visons 30 GW », dit le haut cadre.
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