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L’accélération est sensible. Dans son rapport annuel, publié en décembre 2024, le Pentagone estime que la Chine a augmenté son stock de têtes nucléaires d’une centaine en un an, dépassant désormais les 600 unités. L’année précédente, le département de la défense américain constatait déjà une progression rapide de l’arsenal nucléaire chinois. Selon ses prévisions, le nombre de têtes opérationnelles dont Pékin disposera en 2030 atteindra le millier. Une quantité relativement faible, comparée aux arsenaux russe (4 380 têtes déployées et en stock) et américain (3 708), selon les chiffres donnés par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. La Chine s’est lancée dans une course pour, au moins, en réduire l’écart.

Doté de l’arme nucléaire depuis 1964, Pékin s’était tenu, durant des décennies, à un arsenal restreint. S’il a conservé une doctrine stricte de « non-emploi en premier » et de « non-emploi contre des pays non nucléaires », il étend désormais considérablement ses stocks. « La Chine change significativement sa politique nucléaire, explique Zhao Tong, directeur de recherche du programme de politique nucléaire au centre sur la Chine contemporaine de la fondation Carnegie, à Washington. Auparavant, sa position consistait à maintenir une force limitée et effective. Aujourd’hui, son but est d’avoir une capacité de dissuasion stratégique puissante. Elle veut montrer aux Etats-Unis que son ascension ne peut pas être endiguée et qu’elle doit être entendue sur ce qu’elle considère comme ses intérêts essentiels. Pékin pense qu’il faut pour cela faire la démonstration de toute sa puissance. »

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