La filière du cognac respire un peu. A la veille de la date couperet fixée au samedi 5 juillet, la décision chinoise est tombée. Le ministère du commerce chinois a annoncé, vendredi 4 juillet, l’application de droits de douane de 32,2 % en moyenne aux importations d’eau-de-vie de vin en provenance de l’Union européenne (UE), c’est-à-dire essentiellement le cognac. Mais les entreprises qui ont négocié, durant la procédure, le principe d’un engagement de prix minimum, avec une hausse des tarifs estimée dans une fourchette comprise entre 12 % et 16 %, pourront y échapper. Vendredi après-midi, le président de la République, Emmanuel Macron, a salué une « une étape positive pour mettre un terme à ce contentieux qui menaçait nos exportations », tout en promettant de poursuivre le dialogue avec Pékin.
Cette porte de sortie devrait concerner 34 sociétés, dont les trois grands groupes français, le géant du luxe LVMH, leader de ce marché avec sa marque Hennessy, le groupe de spiritueux Pernod Ricard, propriétaire de Martell, et son rival Rémy Cointreau, connu pour sa marque Rémy Martin. La potion risque d’être beaucoup plus amère pour la vingtaine de petites maisons de cognac frappées, elles, de plein fouet.
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