
La Chine poursuit ses opérations de représailles contre l’Europe. Avec en ligne de mire, le secteur agroalimentaire. Après le cognac, la viande de porc, c’est au tour de certains produits laitiers des Vingt-Sept d’être visés. Le ministère du commerce chinois a officialisé, lundi 22 décembre, l’application de droits de douane provisoires s’échelonnant entre 21,9 % et 42,7 % sur un éventail de produits, notamment les fromages frais et transformés, la crème et le lait. Ils entreront en vigueur dès mardi et s’ajouteront aux 15 % en moyenne de taxes déjà en vigueur.
Pour justifier cette sanction provisoire, Pékin affirme que les produits laitiers incriminés bénéficieraient de subventions faisant subir un préjudice substantiel aux concurrents chinois. Et livre ainsi le premier résultat d’une enquête antidumping ouverte par le ministère du commerce chinois fin août 2024, en plein bras de fer entre Pékin et Bruxelles sur la question des taxes européennes concernant les importations de véhicules électriques chinois.
« Notre analyse est que cette enquête est fondée sur des allégations contestables et des preuves insuffisantes, et que les mesures sont par conséquent injustifiées et infondées », a déclaré Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne, à l’annonce de cette décision. La réaction était toute aussi vive côté filière laitière française. « C’est un choc. Les niveaux de taxe annoncés pour les entreprises françaises sont très élevés, compris entre 28 et 30 % », déclare François-Xavier Huard, directeur général de la Fédération nationale de l’industrie laitière (FNIL), qui regroupe des entreprises comme Lactalis, Savencia, Bel ou Danone. Même si la FNIL anticipait une fourchette de droits entre 30 à 50 %.
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