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Philippe Bouty, président (divers gauche) du conseil départemental de la Charente, à Angoulême, le 15 avril 2025.

François Sauvadet, président (UDI) de la Côte-d’Or et patron de l’association Départements de France, en reste estomaqué : « Un département mis sous tutelle, c’est un phénomène unique ! » Situation exceptionnelle, en effet, que celle de la Charente, dont les finances sont passées sous le contrôle de l’Etat, mardi 22 avril, pour au moins un an.

Depuis les lois de décentralisation, en 1982, aucun des 91 départements de l’Hexagone n’avait connu une telle sanction. Seule la Guadeloupe avait été placée sous tutelle, à la fin des années 1990, en raison d’une longue dérive de ses comptes et d’un budget « insincère », officiellement en excédent mais réellement en déficit. Une poignée de communes sur la corde raide, comme Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), Pont-Saint-Esprit (Gard) et Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), ont aussi expérimenté cette procédure rarissime.

Rien de tel, cette fois-ci. La Charente ne fait pas partie des départements français les plus en difficulté. Son taux d’endettement, 39 % des recettes de fonctionnement, reste bien inférieur à la moyenne nationale (62 %), et le budget envisagé était à l’équilibre. C’est une crise politique, et non financière, qui explique la mise sous tutelle.

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