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Histoires Web mercredi, mars 19
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L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

Dans La Cache (Stock, 2015), lauréat du prix Femina, Christophe Boltanski, le neveu de l’artiste plasticien, Christian, et du linguiste Jean-Elie, passait en revue les pièces de l’appartement familial du 7e arrondissement, à Paris, pour raconter l’histoire des siens. C’est là que, pendant l’Occupation, le grand-père a ouvert la trappe d’un cagibi, de un mètre vingt de haut sur un mètre de large, entre la chambre et la salle de bains, « la cache » à proprement parler, pour y disparaître durant vingt mois. Depuis, de génération en génération, le 103, rue de Grenelle, bourgeois et foutraque, continue d’héberger enfants et petits-enfants.

Adapté du roman, le film de Lionel Baier compose un portrait de famille loufoque et déjantée, dans un univers proche de celui de Tati. Les présentations s’imposent : d’abord, il y a Arrière-Pays (Liliane Rovère), l’arrière-grand-mère, fille d’un marchand de raisins de Corinthe en Russie, qui a fui son pays à 16 ans pour rejoindre son amoureux, en 1896 ; puis son fils, Père-Grand (Michel Blanc, dans son dernier rôle), spécialiste de la médecine scolaire ; sa femme, Mère-Grand (Dominique Reymond), atteinte de la polio, militant en douce pour le Parti communiste et autrice de romans sociologiques sur les émigrés, pilier de l’édifice familial ; Grand-Oncle, Jean-Elie (William Lebghil) ; Petit-Oncle, Christian (Aurélien Gabrielli) ; Père, Luc (Adrien Barazzone), sociologue ; enfin, le narrateur, Christophe (Ethan Chimienti), 9 ans, que l’on découvre en train d’explorer à la lampe de poche de longs couloirs garnis de livres et de bibelots.

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