Au biathlon, c’est simple : pour gagner, il faut skier vite et viser juste. L’un ne va pas sans l’autre. Une erreur derrière la carabine, synonyme de passage sur l’anneau de pénalité, peut faire s’évanouir les espoirs de médailles. Surtout au sprint, le format d’épreuve le plus court – trois boucles de 2,5 km sur les skis, entrecoupées de deux passages sur le pas de tir (un couché suivi d’un debout) –, qui pardonne assez peu les balles manquées. Justine Braisaz-Bouchet ne le sait que trop bien, elle qui skie vite mais rate souvent la cible.
La biathlète des Saisies (Savoie) a su combiner les deux, vendredi 14 février, pour devenir, à 28 ans, championne du monde de la spécialité à Lenzerheide (Suisse), devant l’Allemande Franziska Preuss, 2e, et la Finlandaise Suvi Minkkinen, 3e. Un an après sa médaille d’argent lors du retentissant quadruplé tricolore sur la même épreuve, alors remportée par Julia Simon (7e vendredi) à Nove Mesto, en République tchèque.
Stéphane Bouthiaux, le directeur des équipes de France de biathlon, l’avait dit avant le début des Mondiaux : « Justine, elle est capable de tout. » Sur la piste de la Roland Arena, elle l’a prouvé. Malgré une balle manquée dès son premier tir sur le couché – le talon d’Achille de la Haut-Savoyarde –, Justine Braisaz-Bouchet s’est tout de suite ressaisie pour blanchir les quatre cibles suivantes.
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