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Le 4 décembre, le festival de cinéma bruxellois Cinemamed prend une décision lourde de sens : annuler la projection du documentaire La Belle de Gaza, sur la communauté trans de Tel-Aviv. « Le documentaire français réalisé par Yolande Zauberman est accusé par divers groupes activistes de “contribuer au pink­washing [fait de se donner une image progressiste en mettant en avant le sort des personnes LGBT] d’Israël et à la narrative coloniale génocidaire”, un point de vue que nous ne partageons pas », écrivent pourtant les organisateurs. Pour justifier l’annulation, leur communiqué évoque « les proportions qu’a pris l’appel au boycott de la projection couplé à un appel à la mobilisation devant le cinéma Palace ».

Sur Instagram, on ne trouve pourtant qu’un post ayant recueilli à peine plus de 850 likes appelant au boycott et à la déprogrammation du film mais ne mentionnant aucune manifestation. « Ils ont eu peur de leur ombre », se désole Yolande Zauberman, qui, le 13 décembre, n’avait toujours pas été jointe par les organisateurs. « Maintenant que le festival est terminé et que nous débriefons, nous allons prendre contact avec Yolande Zauberman dans les prochains jours », nous écrit le lendemain une des responsables, Aurélie Losseau, qui ne souhaite pas s’exprimer davantage.

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