Avant sa rencontre avec le chancelier allemand, Friedrich Merz, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le premier ministre belge, Bart De Wever, maintenait son refus catégorique de voir les fonds russes bloqués à Bruxelles alimenter le prêt de réparation pour l’Ukraine évoqué, mercredi 3 décembre, par Mme von der Leyen. La veille, devant les députés belges, il avait estimé que les « conditions minimales » qui permettraient le déblocage des 165 milliards d’euros logés dans la société internationale de dépôts Euroclear – créée dans la capitale belge en 1968 – n’étaient « pas encore réunies ».
« Nous ne formulons absolument pas d’exigences insensées ; dans notre situation, chaque pays ferait exactement la même chose », a-t-il indiqué. Dans une lettre adressée à Mme von der Leyen, le 28 novembre, il avait jugé « fondamentalement erroné » le plan de soutien envisagé par l’exécutif européen. M. De Wever craint les conséquences juridiques, financières et sécuritaires de ce qu’il a décrit comme un éventuel « vol » des biens russes et redoute que son pays soit, faute de garanties suffisantes et d’une mutualisation complète des risques entre les Vingt-Sept, contraint de rembourser seul des montants colossaux à la Russie dans le cas où le conflit avec l’Ukraine serait résolu.
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