C’est une angoisse qui étreint les salariés de grands groupes lorsque leur activité est cédée à un fonds d’investissement ou une entreprise étrangère peu connue en France : quelles garanties auront-ils si le repreneur n’est pas à la hauteur et ne parvient pas à maintenir ou à relancer l’activité ? Elle a conduit une partie des 194 employés de l’équipementier automobile Valeo à Mondeville (Calvados) à faire grève du 8 au 12 septembre après l’annonce de la vente de leur usine à un industriel chinois, Sinotec, et au fonds d’investissement Wuxi Shangrui Venture Capital. Le site, qui intègre un centre de recherche et développement, doit être cédé à la fin du mois de novembre.
La division à laquelle appartient l’usine de Mondeville n’est plus au cœur de la stratégie de Valeo. L’équipementier a présenté, au salon de l’automobile de Munich début septembre, une série d’innovations : un moteur électrique sans aimants permaments, une offre complète pour des voitures conçues autour d’un ordinateur central et de logiciels, une technologie laser, le Lidar, qui permet aux voitures de mieux anticiper les obstacles, un essuie-glace innovant… La fabrication de capteurs pour les moteurs thermiques n’en fait pas partie. Il cède donc en bloc les trois usines du groupe qui les produisent : celle de Mondeville, celle de Puebla, au Mexique, et celle de Wuxi, à l’ouest de Shanghai, en Chine, ville dont est originaire le repreneur.
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