Les travaux ont commencé en Ouganda et en Tanzanie mais les opposants au très controversé mégaprojet d’exploitation pétrolière conduit par TotalEnergies ne désarment pas. Lundi 24 février, les quatre ONG à l’origine de l’action engagée devant la Cour de justice de l’Afrique de l’Est en 2020 ont plaidé en appel pour que leur plainte soit examinée. Elles demandent l’arrêt de la construction d’Eacop (East African Crude Oil Pipeline), un oléoduc chauffé de 1 400 km qui doit permettre de transporter le brut extrait dans la région du lac Albert, en Ouganda, jusqu’au port de Tanga, en Tanzanie, pour être exporté. Un projet qui viole, selon elles, le traité pour l’établissement de la communauté d’Afrique de l’Est, dont les deux pays sont signataires.
Afiego (Africa Institute for Energy Governance), Cefroht (Center for Food and Adequate Living Rights), deux associations ougandaises, la kényane Natural Justice et la tanzanienne Center for Strategic Litigation avaient été déboutées en première instance après que la juridiction régionale s’est déclarée incompétente et leur a reproché de ne pas avoir respecté les délais de la procédure. En 2014, dans une autre affaire, le gouvernement tanzanien a cependant déjà été condamné à suspendre la construction d’une route dans le parc national du Serengeti, jugée en violation du traité, pour ses répercussions potentielles sur l’environnement, comme n’ont pas manqué de le rappeler les requérants.
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