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Tout juste à l’équilibre en 2023, les résultats financiers de la Banque de France ont basculé dans le rouge en 2024, avec une perte de 7,7 milliards d’euros. Un montant « qui n’a pas existé dans l’histoire » de l’institution, a reconnu, mercredi 19 mars, son gouverneur, François Villeroy de Galhau.
Cette dégradation s’explique intégralement par l’évolution de la politique monétaire des dernières années : la remontée des taux d’intérêt engagée en 2022 pour combattre l’inflation, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a eu pour effet une remontée rapide du taux de rémunération par la banque centrale des dépôts des banques commerciales, à 3,73 % en moyenne en 2024.
Problème : les recettes n’ont pas suivi. Car l’énorme portefeuille d’obligations d’Etats et d’entreprises accumulé par l’institution sur les années précédentes reste très peu rémunérateur. Ces titres, acquis au fil des programmes d’achats de titres destinés à maintenir des taux bas pour soutenir l’économie et prévenir la déflation, notamment pendant la crise liée au Covid-19, ont même pour une partie été émis à des taux négatifs.
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