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Histoires Web dimanche, mai 18
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« J’ai l’impression d’être dans la Matrice. » Assise à la terrasse d’une chambre de l’hôtel Majestic, à Cannes, avec la mer et le Palais des festivals derrière elle, la comédienne Kristen Stewart, 35 ans, enchaîne, samedi 17 mai, les créneaux d’interviews de quelques minutes pour défendre son premier long-métrage comme réalisatrice, The Chronology of Water, projeté la veille à Un certain regard. Le film, très réussi, sensuel et sensoriel, suite de fragments d’images lumineux et douloureux au montage saccadé, est l’adaptation de La Mécanique des fluides (Denoël, 2014), confession sans fard de l’Américaine Lidia Yuknavitch parue en 2011, qui a déposé sur la page une vie d’abus, d’excès et d’addictions, sauvée in fine par sa rencontre avec la littérature.

Qu’est-ce qui vous a connectée au livre, qui décrit une existence et une enfance très différente de la vôtre ?

En effet, moi, j’aime mon père. Et c’est vraiment un bon gars… Tu n’es pas obligée de partager dans le détail ce qui est arrivé à Lidia pour comprendre la nécessité vitale de cette expression. Le livre raconte combien de temps il faut pour découvrir cette volonté dans un monde qui vous dit constamment de vous taire. En tant que fille, vous avez toujours l’impression que quelqu’un va vous prendre quelque chose. Il fallait que ce soit mon premier film parce que le livre parle de trouver une voix. Et du caractère éphémère de cela. C’est une œuvre littéraire qui sauve des vies.

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