Bonjour Sarah, bonjour Pyrus,
Il est difficile, en l’état, de détailler cette « mise en pause », pour reprendre les termes du directeur de la CIA, John Ratcliffe, du partage américain de renseignements avec l’Ukraine, très utile à Kiev sur le champ de bataille, si ce n’est que cette demande a émané de Donald Trump. « Je pense que sur le plan militaire et sur le plan du renseignement, la pause (…) va disparaître, et je pense que nous travaillerons côte à côte avec l’Ukraine, car nous devons repousser l’agression qui est là », a-t-il ajouté.
« Nous avons reculé, et nous suspendons et passons en revue tous les aspects » de la relation avec l’Ukraine, a déclaré, de son côté, à la presse le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz.
Cette annonce survient quarante-huit heures après que Washington a acté une pause dans la livraison d’aide militaire à l’Ukraine, après avoir livré, sous l’administration Biden, 65,9 milliards de dollars de matériel de défense.
Selon des responsables ukrainiens s’exprimant au Washington Post sous le couvert de l’anonymat, cette suspension inclut « l’arrêt des données de ciblage [permettant] à Kiev (…) de lancer des armes fournies par les Etats-Unis et des drones à longue portée de fabrication ukrainienne sur des cibles russes ». Certains opérateurs de missiles ukrainiens affirment qu’ils ne reçoivent plus les informations nécessaires pour atteindre des cibles à l’intérieur de la Russie, poursuit le quotidien américain.
Mykhailo Samus, expert militaire ukrainien, rapporte au Financial Times (FT)qu’au « niveau opérationnel, pour observer le mouvement des forces par exemple, les satellites sont d’une grande aide et les capacités américaines sont vraiment importantes ». Un autre expert au contacté par le FT, Pavlo Narozhny, ajoute que Kiev « n’a jamais dit exactement quel type d’informations ils recevaient des Etats-Unis ».