Le décathlonien Kevin Mayer a annoncé, mercredi 16 juillet, qu’il faisait une croix sur la saison 2025, toujours gêné par la blessure à un ischio-jambier qui l’a privé des Jeux olympiques de Paris 2024. « C’est la première saison blanche, la première année où je ne vais pas porter le maillot de l’équipe de France », a regretté le double médaillé d’argent olympique (2016, 2021) lors d’un point presse.
Touché à la jambe gauche depuis les Mondiaux 2023 à Budapest, où il avait abandonné, le détenteur du record du monde du décathlon avait ensuite chuté en plein 110 m haies au meeting de Paris, le 7 juillet 2024. Souffrant d’un « tendon déchiré à 95 % » sur l’ischio-jambier de la jambe gauche, il avait dû déclarer forfait pour les JO.
S’il a longtemps nourri l’espoir de revenir pour les Mondiaux de Tokyo (du 13 au 21 septembre), Kevin Mayer a pris conscience il y a quinze jours qu’il avait été touché « mentalement et physiquement » par cette « grave blessure », reconnaissant que les douleurs remontaient au Mondiaux de Pékin, en 2015, et qu’il avait « tiré pendant des années ».
« La dernière solution ce sera l’opération »
Kevin Mayer reconnaît jouer l’une de ses « dernières cartes » en arrêtant totalement sa préparation physique pour se concentrer sur des exercices spécifiques. « Si ça ne marche pas, la dernière solution ce sera l’opération, qui est à peu près similaire à celle de Renaud Lavillenie [en 2023, après une rupture partielle du tendon de l’ischio-jambier] », a affirmé le décathlonien.
Le Montpelliérain a reconnu avoir traversé des périodes compliquées cette saison, marquée par des microdéchirures et un blocage au dos, et des moments de doute, lui qui n’a plus participé à un décathlon depuis un an et demi. « On porte tous notre croix. Mon problème, c’est le physique. Je sais très bien que si je règle ce problème, je peux durer encore très, très longtemps », assure Kevin Mayer, qui ne souhaite pas fixer une date de retour.
« Toutes les mesures montrent que tant que je fais de la bonne préparation physique, je ne perds rien », a affirmé le décathlonien, s’enorgueillissant de « battre des records à l’entraînement au javelot ». Pour revenir, il a renoué avec son ancien préparateur physique, Jérôme Simian.
Sûr de sa guérison, Kevin Mayer a toujours pour objectif de concourir aux JO 2028 à Los Angeles. Et pourquoi pas 2032 en Australie. « Je sais qu’il y a 99,9 % des gens qui auraient arrêté à mon stade, mais pas moi. »