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Kamala Harris a repris jeudi 24 octobre dans la banlieue d’Atlanta le fameux slogan de Barack Obama, « Yes we can ! », lors d’un meeting de campagne où le premier président américain noir a joué les invités d’honneur aux côtés de Bruce Springsteen. L’un avec son micro, l’autre avec sa guitare, les deux hommes ont chauffé la salle et appelé les électeurs de Géorgie à se mobiliser dans la dernière ligne droite de la présidentielle du 5 novembre.

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Bruce Springsteen a chanté les louanges de Kamala Harris. « Elle fait campagne pour être la 47e présidente des Etats-Unis. Donald Trump fait campagne pour être un tyran américain », a-t-il déclaré. Donald Trump « ne comprend pas ce pays, son histoire et ce que ça veut dire qu’être vraiment américain », a encore déclaré la légende américaine du rock, en insistant sur le rêve américain également par le choix des trois tubes qu’il a joués : The Promised Land, Land of Hope and Dreams et Dancing in the Dark.

Bruce Springsteen lors d’un rassemblement électoral de Kamala Harris avec Barack Obama au stade James R. Hallford de Clarkston, en Géorgie, le 24 octobre 2024.

Mais c’est à Barack Obama qu’est revenu l’honneur d’introduire sur scène la vice-présidente des Etats-Unis, avant une accolade. « Nous savons que cette élection sera serrée parce que beaucoup d’Américains sont encore en difficulté », a dit Barack Obama lors de sa prise de parole, avant la candidate démocrate. « Je comprends donc pourquoi les gens cherchent à faire bouger les choses, mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi quelqu’un pourrait penser que Donald Trump ferait bouger les choses d’une manière qui serait bonne pour vous », a-t-il ajouté.

Trump ne se soucie que de « son ego, de son argent »

Il a affirmé que celui qui lui a succédé à la Maison Blanche en 2017 essayait toujours de « vendre quelque chose », qu’il était quelqu’un qui ne se souciait que de « son ego, de son argent, de son statut » et qui prononçait régulièrement de longs discours qui n’étaient « que « du baratin ».

« Nous n’avons pas besoin de quatre ans d’un aspirant roi, d’un aspirant dictateur », a déclaré Barack Obama avant de présenter la vice-présidente comme quelqu’un « prêt pour le poste » : « Si vous élisez Kamala Harris, elle se concentrera sur vous. »

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Kamala Harris a ensuite commencé son discours en rappelant l’origine de leur amitié. « Il y a plus de dix-sept ans, je me suis rendue à Springfield. C’était une froide journée de février, et je m’y suis rendue pour soutenir ce jeune et brillant sénateur qui se présentait à la présidence des Etats-Unis », a-t-elle déclaré.

La vice-présidente actuelle a ensuite entraîné la foule à scander « Yes we can ! » (« Oui, nous le pouvons »), le slogan de la campagne présidentielle victorieuse de Barack Obama, élu en 2008.

« Plus jamais »

Elle a aussi évoqué l’une des grandes réalisations de l’ancien président pendant son mandat (2009-2017), l’Affordable Care Act, la loi sur les soins abordables pour les personnes en difficultés financières. « Donald Trump a l’intention de mettre fin à la loi sur les soins abordables ou, comme nous aimons l’appeler, à l’Obamacare », a-t-elle déclaré.

Kamala Harris a comparé Donald Trump aux « prédateurs, fraudeurs et récidivistes » qu’elle a poursuivis durant sa carrière de procureure. « Je les ai affrontés et j’ai gagné », a-t-elle lancé. « Eh bien, la Géorgie, dans douze jours, ce sera au tour de Donald Trump », a-t-elle ajouté.

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« Celui qui dit que nous devrions mettre fin à la Constitution des Etats-Unis d’Amérique ne devrait plus jamais se tenir derrière le sceau du président des Etats-Unis d’Amérique », a également lancé Kamala Harris. « Plus jamais (…) Les conséquences d’un retour [de Trump] à la présidence seraient extrêmement graves », a-t-elle averti.

« Nous sommes une décharge », déclare Trump

Au même moment, Donald Trump concluait un discours dans l’Arizona, un autre Etat qui sera décisif pour cette élection scrutée par le monde entier. « Nous sommes une décharge. Nous sommes comme la poubelle du monde », a lancé le républicain de 78 ans, qui ne cesse de durcir sa rhétorique migratoire, meeting après meeting. Il a ajouté, au sujet de sa rivale démocrate et de sa gestion de l’immigration : « Une personne responsable d’un tel bain de sang sur notre sol ne peut être autorisée à devenir présidente des Etats-Unis. »

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Puis Donald Trump s’est rendu à Las Vegas, dans l’Etat voisin du Nevada, pour participer à un événement rassemblant des jeunes conservateurs. Lors d’une pause dans un restaurant cubain, il a déclaré qu’il « n’avait jamais dit » qu’« Hitler avait fait de bonnes choses », comme l’a rapporté son ancien chef de cabinet, John Kelly, dans une interview au New York Times, mercredi. Le candidat républicain a également démenti avoir dit qu’il avait besoin du « genre de généraux qu’Hitler avait », comme l’a également avancé John Kelly dans The Atlantic. « Non, je n’ai jamais dit ça. Je ne dirais jamais ça. C’est un torchon, qui invente des histoires (…) Juste avant les élections, c’est juste un magazine en faillite », a-t-il déclaré.

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Le milliardaire a en revanche ignoré une question concernant une ancienne mannequin qui a révélé mercredi avoir été agressée sexuellement par Donald Trump dans les années 1990.

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La campagne se poursuit ce vendredi avec, selon la presse américaine, la présence annoncée de la chanteuse américaine Beyoncé à un rassemblement électoral de Kamala Harris au Texas, un Etat républicain où la candidate démocrate entend dénoncer les restrictions et interdictions de l’avortement dans une vingtaine d’Etats. Jeudi, ce sont les figures du Hollywood noir – Samuel L. Jackson, Spike Lee ou encore Tyler Perry – qui sont montées sur scène pour appuyer la candidate.

Le Monde avec AFP

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