A en croire les réseaux sociaux, Justin Bieber, 31 ans, ex-idole des jeunes, était au fond du trou. Il se filmait sur son compte Instagram dans des états seconds, se disputait avec des paparazzi, semblait se morfondre depuis le début de l’affaire du rappeur et producteur P. Diddy, accusé de trafic sexuel, réveillant des traumatismes anciens, selon ses fans, du temps où il n’était qu’un gamin de 14 ans, jeté dans la fosse aux lions après le succès fulgurant en 2010 de sa chanson Baby. Et puis, le vendredi 11 juillet, il publiait sans crier gare son septième album, Swag, un terme de l’argot afro-américain pour désigner un style tapageur, qui en met plein la vue.
L’une des raisons de cette sortie discographique impromptue tient sans doute à l’accord trouvé avec son ancien manager et producteur Scooter Braun – le même qui avait vendu les droits des six premiers albums de Taylor Swift, entraînant une longue bataille juridique et le réenregistrement par la star américaine de ses premiers disques –, qui lui permet d’avoir dorénavant le contrôle artistique sur sa musique. Justin Bieber profite ici à plein de cette nouvelle liberté avec un disque de 21 morceaux qui impressionne par le choix assumé du Canadien d’abandonner la pop de ses débuts pour un R’n’B classe et appuyé.
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