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Elle est l’une des actrices françaises les plus connues au monde. Juliette Binoche a été choisie pour présider le jury de la 78édition du Festival de Cannes qui se tiendra du 13 au 24 mai. L’actrice de 60 ans succède à la réalisatrice de Barbie, Greta Gerwig, présidente l’an dernier. Cette dernière avait décerné la Palme d’or au film américain Anora de Sean Baker.

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« Pour la deuxième fois dans l’histoire du festival, deux artistes féminines se transmettront ce prestigieux flambeau » de la présidence du jury, ont souligné les organisateurs dans un communiqué. Le précédent remontait aux années 1960, quand l’icône du cinéma italien Sophia Loren avait succédé à Olivia de Havilland (Autant en emporte le vent).

Six décennies plus tard, avec Juliette Binoche, le plus grand rendez-vous mondial du cinéma choisit une actrice appréciée du public comme de la critique. Elle est l’une des rares à avoir réussi le triplé : primée à Cannes pour Copie conforme de l’Iranien Abbas Kiarostami, mais aussi à la Mostra de Venise et à la Berlinale. Elle fait également partie des quelques Français à avoir décroché un Oscar : celui de la meilleure actrice dans un second rôle, en 1997, pour Le Patient anglais.

Juliette Binoche, qui a travaillé avec les Français Jean-Luc Godard et Leos Carax, mais aussi le Polonais Krzysztof Kieslowski, le Canadien David Cronenberg ou l’Autrichien Michael Haneke, est une habituée du Festival de Cannes, dont elle a foulé le tapis rouge dès 1985 pour Rendez-vous d’André Téchiné, qui l’a révélée.

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Artiste engagée

« J’attends avec impatience le partage de ces moments de vie avec les membres du jury et le public. En 1985, je montais les marches pour la première fois avec l’enthousiasme et l’incertitude d’une jeune actrice. Je n’imaginais pas revenir 40 ans après dans ce rôle honorifique de présidente du jury. J’en pèse le privilège, la responsabilité et la nécessité absolue d’humilité », a-t-elle déclaré dans le communiqué.

Avec elle, le Festival fait aussi le choix d’une artiste citoyenne engagée, qui n’hésite pas à multiplier les prises de position politique à gauche, pour les droits humains et les femmes en Iran, l’écologie ou les personnes sans-papiers.

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Ces derniers jours, elle signait encore l’appel « Debout pour la culture » contre les coupes budgétaires prévues par le gouvernement français dans ce secteur.

Dans le mouvement #MeToo qui rebat les cartes du cinéma mondial ces dernières années et n’épargne pas les festivals, elle se place du côté de ceux qui dénoncent les violences sexuelles. Celle qui a connu le cinéma des années 1980 et 1990, souvent marqué par la toute-puissance du réalisateur, a appelé récemment les hommes à briser aussi le silence sur ce sujet.

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A 99 jours de l’ouverture, le Festival doit constituer le restant du jury. L’annonce des films retenus en compétition officielle est attendue mi-avril.

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Le Monde avec AFP

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