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Histoires Web mercredi, mars 26
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La tactique militaire « Shock and Awe », pour « choc et effroi », revient souvent pour qualifier les premières semaines de la seconde présidence de Donald Trump. En matière de guerre, il s’agit d’écraser le plus vite possible l’adversaire en recourant à une puissance de feu à laquelle il ne peut répondre. La comparaison n’est pas usurpée autant pour le nombre de fronts ouverts simultanément que pour le recours à l’intimidation comme instrument jugé légitime par la nouvelle administration.

L’assaut lancé contre les universités, considérées comme des bastions d’une élite vouée aux gémonies, paie. Menacée de coupes claires dans les aides fédérales dont elle bénéficie, l’université Columbia, à New York, théâtre à partir de mars 2024 des plus fortes mobilisations étudiantes contre la guerre conduite par Israël à Gaza, a cédé le 21 mars aux exigences de supervision de son fonctionnement avancées par l’administration Trump. Cette attaque sans précédent contre la liberté académique n’a suscité aucune réaction d’envergure.

Dans un entretien au New York Times, le 7 mars, un influent activiste conservateur, Christopher Rufo, a défendu l’instrumentalisation du financement des universités par le gouvernement fédéral « de manière à les mettre dans une situation de terreur existentielle ». Les établissements les plus prestigieux ne sont pas les seuls concernés. Dans le seul Etat du Michigan, au moins deux sont également menacés de coupes budgétaires et un troisième est touché par celles visant l’agence chargée de l’aide internationale (Usaid) que la nouvelle administration entend supprimer.

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