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En cette fin février, du dernier étage du palais Capibaribe, hôtel de ville de Recife dominant le fleuve du même nom, un homme savoure son triomphe. A ses pieds, 3,5 millions de joyeux drilles se déhanchent aux rythmes du carnaval de la capitale de l’Etat du Pernambouc (région Nordeste, à la pointe est du Brésil). João Campos, maire de la cité et ordonnateur de l’événement, peut être fier de « sa » fête, qui prend pour lui des airs de couronnement. A seulement 31 ans, l’édile est devenu l’un des politiques les plus en vue du pays. Et un possible successeur du président Lula.

Cheveux châtains soigneusement peignés, yeux bleus, sourire éclatant et menton imberbe, « João » a effectivement des allures de petit prince. Ces derniers temps, tout réussit à ce trentenaire radieux, réélu en 2024 pour un second mandat à la tête de la ville, avec un score triomphal de 78,12 % des voix.

Prodige des réseaux sociaux, physique de jeune premier, le « maire TikTok », comme on le surnomme ici, est omniprésent sur le Web. Au carnaval de 2024, il est allé jusqu’à danser sur scène, face à la foule, les cheveux décolorés blond platine, sur des airs de brega funk. Une performance devenue virale sur les réseaux.

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