Environ 76 millions d’euros, contre 27 millions d’euros annoncés en décembre. Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) a revu à la hausse l’excédent de son budget, ont annoncé dimanche 8 juin les organisateurs à quelques jours de la clôture des comptes.
« Les évolutions ont permis de présenter une amélioration, avec un chiffre consolidé autour de 76 millions d’euros d’excédent pour Paris 2024 », a déclaré Tony Estanguet, président du comité d’organisation, à quelques journalistes, dont l’Agence France-Presse (AFP).
Selon Fabrice Lacroix, directeur financier de Paris 2024, le budget de l’organisation des Jeux s’établit à 4,494 milliards d’euros pour la partie recettes et 4,418 milliards pour les dépenses (dans le dossier de candidature, le budget était estimé à 3,2 milliards et avait été revu à 3,8 milliards en 2018).
Les recettes budgétaires du Cojop sont quasi entièrement privées, reposant sur les sponsors, la dotation versée par le Comité international olympique (CIO) et la billetterie.
Côté argent public (Etat et collectivités), le montant encore incomplet des coûts publics, couvrant notamment une partie de la construction des ouvrages olympiques, figure à hauteur de 2,46 milliards d’euros dans un document du budget 2025. Mais le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, avait évoqué en mars 2024 un coût public « entre 3 et 5 milliards ».
Dissolution du comité organisateur
L’annonce de la hausse de l’excédent survient quelques jours avant la réunion du conseil d’administration du Cojop, le 17 juin, qui clôturera les comptes et laissera la place à un liquidateur en vue de la dissolution du comité organisateur.
L’excédent final sera « au-delà » des 76 millions d’euros, a avancé Tony Estanguet. Le directeur financier a précisé que le passage de 27 à 76 millions d’euros d’excédent était dû à des clôtures de négociations et autres ajustements de contrats avec des fournisseurs, ainsi qu’à quelques « bonnes nouvelles » comme des évolutions de taux de change, des résultats de placements, des recettes de billetterie et de produits licenciés.
Tony Estanguet a souligné que les 76 millions d’euros d’excédent, « c’est de l’argent qui va au sport » : 20 % seront reversés au Comité national olympique et sportif français (Cnosf), 60 % au fonds de dotation de Paris 2024, géré entre autres par le Cnosf, le Comité paralympique, la Ville de Paris et la région Ile-de-France. Les derniers 20 % reviennent au Comité international olympique (CIO).
Le Cojop a également prévu de contribuer à hauteur de 5 millions d’euros au retour de la vasque olympique dans les jardins des Tuileries, à Paris, pendant les trois prochains étés.