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Cette pizzeria du 5e arrondissement « offre une boisson, un dessert et même le café, très bon et très bon accueil ». « Boisson et dessert offerts pour les collègues », se félicite un policier dans cet autre avis laissé sur une sandwicherie du quartier du Marais dans le 4e arrondissement de Paris. Sur le site Internet « Flicadvisor », mis en ligne par le syndicat de policiers Un1té, les agents en « renfort Jeux olympiques » dans la région parisienne échangent tuyaux, bons plans, tables accueillantes ou, pour certains, simple description des menus.

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« Restaurant de pâtes », écrit simplement l’un d’eux, probablement pour dissiper toute ambiguïté quant aux spécialités servies par Pastasuta, dans le 4e arrondissement. « L’idée est venue avec les remontées des premiers effectifs affectés aux renforts Jeux olympiques sur les bonnes adresses ou les restaurateurs sympas, explique Grégory Joron, secrétaire général d’Un1té. L’initiative a vocation à rester éphémère, mais elle fonctionne plutôt bien à en juger par les files d’attente des collègues en tenue devant certains établissements. » Au point que des restaurants, kebabs, snacks, brasseries, se signalent pour être référencés.

Avec près d’une centaine d’établissements recensés à Paris et dans sa banlieue proche et quatre mille visites par jour depuis sa mise en service, fin juillet, Flicadvisor offre un regard sur la sociologie culinaire des forces de police, entre pizzerias, roboratifs sandwiches grecs prisés des « nuiteux » pour les fringales d’après patrouille nocturne, petits restaurants japonais ou enseignes régionales à dominante aveyronnaise ou bretonne. Un « bon accueil » y vaut gage de bienveillance pour des fonctionnaires inquiets de leur image ; le « café offert » ou la « réduction de 2 euros sur la note » y font office d’étoile ou de macaron.

Logés dans un quatre-étoiles

Vingt euros par repas, cinq de plus pour le petit déjeuner : c’est la limite fixée par la carte de paiement attribuée à chaque policier le temps des Jeux et négociée par le ministère de l’intérieur avec la société Pluxee (ex-Sodexo) pour un montant non communiqué. Au format d’une carte bancaire ou dématérialisée sous forme virtuelle dans un smartphone, elle permet de régler ses achats mais, aussi, de thésauriser tout ou partie de la somme allouée quotidiennement.

De quoi améliorer l’ordinaire pour certains policiers, qui règlent sur leurs deniers l’addition modique d’un déjeuner dans un restaurant administratif proche de leur lieu d’affectation – moins de 10 euros pour un repas complet en règle générale – et « cagnottent » sur leur carte Pluxee en prévision d’un souper plus festif entre collègues, les soirs de repos.

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