JO 2024 : et Céline Dion chanta « L’Hymne à l’amour », hommage à Edith Piaf et revanche sur le destin

En ce qui concerne les noms des chanteurs et des musiciens appelés à se produire à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) de Paris, vendredi 26 juillet, une foire aux rumeurs avait été inaugurée dès octobre 2023 quand le directeur artistique, Thomas Jolly, avait imprudemment fait part de son souhait que le duo de musique électronique Daft Punk, ambassadeurs de la « French touch » séparés depuis février 2021, se reforme à cette occasion. Un vœu pieux. Comme semblait l’être la venue depuis son domicile de Las Vegas (Nevada) de Céline Dion, évoquée de son côté par la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra en juin.

La chanteuse québécoise souffre en effet du syndrome de la personne raide, un mal qui attaque sa voix et l’a contrainte à annuler une tournée européenne qui avait déjà été reportée. Mis en ligne ce même mois sur Prime Vidéo, le documentaire Je suis : Céline Dion, de la réalisatrice américaine Irene Taylor, n’incitait pas franchement à l’optimisme : on y voit la star chez elle, lutter et souffrir pour retrouver ses moyens, entre crise de spasmes et larmes incontrôlables.

Alléluia ! A peine ouverts, les JO auront vu un miracle cathodique s’accomplir devant plus d’un milliard de téléspectateurs : arrivée cinq jours auparavant dans la capitale et passée par la maison Dior pour sa tenue, une broderie blanche à même le corps composée de milliers de perles avec plus de 500 mètres de franges, la diva est bien apparue en chair et en os comme lors de sa venue surprise à la cérémonie des Grammy Awards, à Los Angeles, en février. Mais cette fois pour chanter en public, ce qui ne s’était plus produit depuis un concert à Newark (New Jersey), le 8 mars 2020.

La primeur d’un tel événement méritait bien de mobiliser deux monuments nationaux. C’est à la tour Eiffel, plus précisément au premier étage, que la star s’est dressée peu avant minuit pour l’apothéose de la cérémonie au côté du piano à queue perlé de gouttes de pluie de son directeur musical, Scott Price. Et pour un hommage à la plus illustre chanteuse française dans le monde, Edith Piaf (1915-1963).

Quatre ans d’absence des scènes

Céline Dion avait déjà interprété L’Hymne à l’amour en 2015, à Los Angeles, lors des American Music Awards, mais cette nouvelle version, après plus de quatre ans d’absence des scènes, est vouée à la supplanter émotionnellement, même si la voix, qui a tenu ses hauteurs, n’est forcément plus tout à fait celle d’autrefois.

Difficile de voir dans L’Hymne à l’amour un choix fortuit. Edith Piaf avait écrit les paroles de cette chanson et l’avait enregistrée en 1950, sur une musique de Marguerite Monnot, en réaction à un sort tragique, la mort dans un accident d’avion de l’homme qu’elle aimait, le boxeur Marcel Cerdan.

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