Jeux paralympiques 2024 : l’équipe de France sacrée championne de cécifoot

Ils savourent, font le tour du stade de la tour Eiffel les bras levés devant leur public et portent en triomphe le héros de ce tournoi, le capitaine Frédéric Villeroux. Il est presque 22 heures, samedi 7 septembre, lorsque la sélection française de cécifoot remporte la finale du tournoi paralympique (1-1, 3-2 aux t.a.b.) face à l’équipe championne du monde en titre et vice-championne aux Jeux de Tokyo il y a trois ans, l’Argentine.

Ce titre permet à la délégation tricolore de se rapprocher de la « vingtaine » de médailles d’or que Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français, espérait avant le début des compétitions. Il met un terme à la suprématie du Brésil dans cette discipline ; depuis qu’elle a fait son entrée aux Jeux d’Athènes, en 2004, le pays avait en effet remporté tous les titres.

Surtout, il évite un zéro pointé pour les sports collectifs des Tricolores. Enfin accessoirement, cette victoire venge les Bleus de Didier Deschamps, battus par l’Argentine en 2022 en finale de la Coupe du monde. Sur son compte X, le footballeur Antoine Griezmann, qui a annoncé chacune des médailles remportées par la délégation française pendant les Jeux olympiques et paralympiques, a salué cette victoire par un « Merci pour ce kiff les gars INCROYABLE ».

Toussaint Akpweh, le sélectionneur des Bleus, peut enfin savourer cette victoire, lui qui tout au long de cette semaine, était resté fermé, plutôt « concentré », corrige-t-il. Il n’avait jamais cédé à l’enthousiasme même après la victoire en demi-finale face à la Colombie. « Je suis fier de mes joueurs, mais il reste encore une marche à gravir », disait-il. A l’issue de la rencontre, samedi soir, il avait enfin le sourire aux lèvres. « J’avais dit que je l’aurais à la fin. Je suis content pour mes joueurs, pour l’équipe. »

Tous les matchs des Bleus joués à guichets fermés

L’équipe de France n’était pas la favorite de ce tournoi sauf peut-être dans la tête de ces joueurs et encore plus dans celle de Toussaint Akpweh. Elle a fait un parcours sans faute, excepté sa défaite devant le Brésil (0-3), battant la Chine et la Turquie lors des phases de poule puis la Colombie en demi-finale.

Contre l’Argentine, c’est encore Frédéric Villeroux, joueur d’exception, sans doute le meilleur du monde, qui a offert la victoire à son équipe sur l’ultime tir au but. Un peu moins de quatre minutes avant la fin de la première mi-temps, c’est lui qui avait ouvert le score, du pied gauche qui plus est ; « c’est assez rare », a-t-il reconnu en zone d’interviews. « Je pensais qu’on allait prendre le dessus. Mais en fait non, ils nous ont montré qu’en dix secondes on peut marquer un but. » L’équipe de France et le public en feu n’ont, en effet, pas eu le temps de savourer ce but ; sept secondes après, les joueurs de l’Albiceleste égalisaient grâce Maximiliano Espinillo.

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