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Histoires Web dimanche, septembre 15
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Dans le stade nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), la rumeur se répand comme une brise légère aux abords du plan d’eau en ce dimanche 1er septembre. Puis c’est une vague qui vient secouer les délégations paralympiques. En discutant avec des athlètes, on entend dire que le finaliste italien du skiff va être déchu de sa médaille…

Cette journée de finales avait pourtant débuté sous les meilleurs auspices, avec des conditions météo clémentes, une affluence record dans les gradins positionnés le long du parcours et une première épreuve (skiff femmes PR1) très animée.

Dans la finale suivante, celle du skiff hommes PR1, les trois favoris – l’Ukrainien Roman Polianskyi, le Britannique Benjamin Pritchard et l’Italien Giacomo Perini – assurent le suspense. Aux avant-postes jusqu’aux 1 000 mètres, l’Italien se fait rejoindre puis dépasser par le Britannique, puis par le champion paralympique en titre ukrainien en fin de course.

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Les temps et le classement s’affichent sur les grands écrans disposés près des tribunes. Mais la cérémonie de remise des médailles tarde un peu. Et pour cause : l’équipe australienne a porté un recours contre le Transalpin devant la fédération internationale d’aviron (FISA).

Celle-ci publie quelques minutes plus tard un communiqué : « Dans la finale du simple messieurs PR1, il a été constaté que l’athlète italien utilisait un équipement de communication pendant la compétition, en violation de la règle 28 et de l’annexe R2, règlement de la règle 28. En conséquence, l’équipage a été exclu de l’épreuve et est classé dernier ».

Il l’aurait « oublié » dans son embarcation

Rétrogradé à la sixième place, Giacomo Perini n’aura pas l’occasion de serrer sa médaille de bronze, qui va finalement autour du cou de l’Australien Erik Horrie, arrivé quatrième de cette finale à rebondissements. Il n’y aura pas d’autre sanction au-delà des régates de Paris 2024.

La présence d’un moyen de communication dans la coque italienne, qui a été dénoncée par Erik Horrie, est attestée par Benjamin Pritchard. « Il avait un téléphone dans le bateau et on n’a pas le droit de communiquer comme ça », a déclaré le nouveau champion paralympique devant la presse. « Avec notre handicap, nous ne pouvons pas regarder autour de nous », a rappelé le Britannique, disant « ne pas comprendre pourquoi tenter quelque chose comme ça en finale ».

Un étonnement partagé par l’encadrement des Bleus. « Ce moyen de communication avec l’extérieur, c’était certainement pour obtenir des consignes de quelqu’un de l’encadrement, présume Charles Delval, le responsable de l’équipe de France. Mais c’est clairement interdit, et c’est complètement dingue d’accepter ça, à la fois de la part de l’athlète et de la part du staff. »

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