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Avec leur allure de soucoupe volante, elles donnent des airs futuristes au village olympique. Des ombrières géantes (5 mètres de haut sur 6 mètres de diamètre) ont été installées sur la place des Athlètes, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Elles permettront aux sportifs et aux sportives d’attendre à l’abri du soleil le bus qui les mènera sur les sites des épreuves. Elles promettent également de leur offrir une petite bouffée d’air frais dans un environnement particulièrement pollué. Implantées à 150 mètres du trafic de l’autoroute A86, cinq – sur un total de sept – sont équipées de systèmes de filtration de l’air.

Selon la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), ces ombrières, baptisées « Aerophiltres », en référence au nom de la PME française Aerophile qui les a conçues, « diffuseront l’équivalent de 43 piscines olympiques d’air pur par heure », soit un volume de plus de 108 000 mètres cubes par heure. Grâce à un procédé d’ionisation et de filtration électrostatique, elles sont capables, selon ses concepteurs, d’éliminer 95 % des particules fines, les plus dangereuses pour la santé.

Ce nouveau mobilier urbain fait partie des « innovations » soutenues par Solideo – à hauteur de plus de 1,5 million d’euros de subvention – pour répondre à la « préoccupation majeure » que constitue la pollution de l’air, et en tant qu’« héritage » des Jeux qui sera légué aux habitants et usagers du futur quartier, situé sur trois communes de Seine-Saint-Denis.

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Airparif, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, a été sollicité par Solideo pour évaluer l’efficacité du dispositif pendant les Jeux. « De façon générale, pour améliorer la qualité de l’air extérieur, il est plus efficace, tant en matière d’impact sur la santé, de coûts financiers que de consommation de matériaux, de réduire les émissions de polluants de l’air à la source », commente Pierre Pernot, d’Airparif.

« Une protection accrue »

A l’occasion des Jeux, l’association a lancé un nouvel outil de prévision (accessible par le biais du site Internet et de l’application mobile d’Airparif) pour connaître, heure par heure et rue par rue, la qualité de l’air sur l’ensemble de la région. Pendant les compétitions, il sera également possible de zoomer sur chaque site olympique. Par ailleurs, un bulletin d’alerte (sur abonnement) sera envoyé en cas de pic de pollution.

Et, pour rendre les recommandations sanitaires plus accessibles en cas d’épisode de pollution, Airparif a développé, en collaboration avec l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, de nouveaux supports de communication censés être compréhensibles y compris pour des visiteurs étrangers. Avec un objectif : « Aider les spectateurs et les Franciliens à diminuer leur exposition à la pollution », en offrant « une protection accrue pour tous pendant les Jeux. »

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