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Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, se sont rendus lundi 2 juin en fin de journée au Mémorial de la Shoah à Paris, aspergé de peinture verte pendant le week-end, comme d’autres lieux liés à la communauté juive.

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« Dans cette période où nous voyons monter la perte du vivre-ensemble, les haines, l’antisémitisme, qui n’est pas notre seul combat mais un combat majeur, nous ne pouvions pas dire : “Allez, c’est un événement de plus” », a argué Gérard Larcher face aux journalistes, devant le Mur des Justes.

« Il est important de rappeler à chacun qu’il est chez lui dans cette République, et qu’il est protégé par les autorités, protégé par les institutions que nous représentons (…) et que nous ne laisserons jamais rien passer », a abondé Yaël Braun-Pivet.

La piste d’une opération de déstabilisation

Trois ressortissants étrangers soupçonnés d’avoir aspergé de peinture verte le Mémorial de la Shoah, trois synagogues et un restaurant juif à Paris dans la nuit de vendredi à samedi ont été interpellés lundi. Une situation qui laisse entrevoir la piste d’une opération de déstabilisation, à l’instar de celle des « mains rouges » de mai 2024. Trois ressortissants bulgares avaient été mis en examen et placés en détention provisoire à la fin de 2024.

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« Dès le départ, nous avons pensé à une opération de cet ordre, compte tenu des similitudes avec le mode opératoire » utilisé pour les tags « mains rouges » sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah, en 2024, a confié à l’Agence France-Presse une source proche de l’enquête.

« Quels que soient les auteurs de ces actes-là, et l’enquête est actuellement en cours, ça n’amoindrit pas la gravité de la profanation qui a eu lieu sur ce mur ici », a soutenu Mme Braun-Pivet. « Quelles que soient les origines, c’est insupportable. (…). La République n’admet jamais qu’on puisse appeler à la haine de l’autre », a également estimé M. Larcher.

Le lieu des interpellations n’a pas été précisé, mais selon une source proche du dossier, les trois ressortissants étrangers étaient en train de quitter le pays au moment de leur arrestation.

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Le Monde avec AFP

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