Elle était devenue la figure du mouvement des églises et des villes « sanctuaires », ces institutions qui défendent les migrants. Jeanette Vizguerra, 53 ans, a été interpellée, lundi 17 mars, par la police de l’immigration, à Denver (Colorado), et transférée dans un centre de rétention d’où les autorités américaines entendent l’expulser du pays où elle réside depuis près de trente ans. Mère de quatre enfants, dont trois nés aux Etats-Unis, la militante des droits des migrants a été interpellée devant le grand magasin Target pour lequel elle assurait des livraisons.
Arrivée du Mexique en 1997, Jeanette Vizguerra faisait l’objet d’un ordre d’expulsion depuis qu’elle avait été interpellée pour un contrôle routier, à Denver, en 2009, et trouvée en possession d’une fausse carte de sécurité sociale, le document qui permet d’obtenir un emploi. En 2017, après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, elle s’était réfugiée dans une église de Denver pour échapper à la police de l’immigration, qui, à l’époque, s’abstenait de poursuivre les sans-papiers dans des zones dites « protégées » comme les lieux de culte, d’enseignement ou les hôpitaux. Exception qui a été annulée par Donald Trump dès son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier.
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