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Histoires Web vendredi, mars 21
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La cour d’appel de Paris a alourdi, vendredi 21 mars, la condamnation de l’animateur Jean-Marc Morandini. Elle a prononcé contre lui une peine de deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende pour des faits de corruption de mineurs commis sur trois adolescents entre 2009 et 2016.

L’animateur a désormais une interdiction définitive d’exercer une profession en contact avec des mineurs, et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles a été confirmée par la cour.

Disant « prend[re] acte » de la décision de la cour, Jean-Marc-Morandini a défendu dans un communiqué qu’« aucun geste déplacé ne lui a jamais été reproché dans ce dossier et [que] les deux plaignants qui subsistent avaient plus de 15 ans au moment des faits », et réfuté « toute notion de “corruption” ». L’animateur, qui reste présentateur de l’émission quotidienne « Morandini Live » sur CNews, a par ailleurs annoncé qu’il allait se pourvoir en cassation.

En décembre 2022, le tribunal correctionnel de Paris l’avait condamné à un an de prison assorti d’une période de sursis probatoire de deux ans. Il avait fait appel et a de nouveau comparu le 27 novembre 2024.

Lire aussi | Jean-Marc Morandini se pourvoit en cassation, après sa condamnation en appel pour harcèlement sexuel

Dans cette affaire, il lui est reproché d’avoir envoyé des messages à deux jeunes de 15 ans, en 2013 et en 2015-2016, qui consistaient pour l’un à évoquer des scénarios sexuels et, pour le second, à lui demander d’envoyer une photo de lui dénudé. L’animateur de 59 ans avait aussi demandé en 2009 à un adolescent de 16 ans de se dénuder et de se masturber lors d’une audition pour le remake d’un film qui n’a jamais vu le jour.

Une autre condamnation pour harcèlement sexuel

« Malgré le temps écoulé, aucune remise en question n’[a] été amorcée » par M. Morandini sur ces « passages à l’acte transgressifs », avait estimé la présidente du tribunal correctionnel en rendant son jugement en décembre 2022, soulignant néanmoins qu’il ne ressortait « ni du dossier ni des débats, que l’on puisse qualifier M. Morandini de prédateur ou de pédophile ».

Cette figure du paysage audiovisuel français a, par ailleurs, été condamnée en appel à la fin de janvier à dix-huit mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel à l’encontre d’un jeune comédien, aggravant de six mois la peine prononcée en première instance. Dans ce dossier, il était poursuivi pour avoir encouragé entre juin et septembre 2015 des comédiens, âgés de 19 à 26 ans au moment des faits, à s’exhiber nus pour les castings d’une web-série intitulée Les Faucons, dont il était le producteur.

Il a aussi été reconnu coupable de travail dissimulé concernant quatre comédiens. La cour d’appel a condamné la société Ne zappez pas ! Production (NZPP), dont il est l’unique gérant, à une amende de 10 000 euros.

Lire aussi | Jean-Marc Morandini condamné à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans pour « corruption de mineurs »

Le Monde avec AFP

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