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Histoires Web samedi, novembre 15
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Le soir du 13 novembre 2015, après une audience aux assises de Bobigny, Jean-Louis Périès jouait au volley-ball avec des amis. Six ans plus tard, il présidait « V13 », le procès-fleuve de 20 accusés pour leur implication dans les attentats ayant frappé Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ce soir-là. Désormais magistrat honoraire, il revient sur le procès d’une vie dans un livre paru fin octobre, Intime conviction (Flammarion, 352 pages, 22 euros). Et qui, quatre ans après, ne l’a toujours pas quitté.

Combien de temps avez-vous mis à sortir de V13 ?

Je ne suis pas sûr d’y être arrivé. Je pense que, après le dixième anniversaire [des attentats], ça ira, ce sera plus évident. Pour l’instant, entre les conférences, les interventions à l’étranger pour former des magistrats à la lutte contre le terrorisme, les commémorations, le livre, je suis encore dedans.

Comment devient-on le président d’un tel procès ?

En 2019, Régis de Jorna, le représentant des présidents de cour d’assises de Paris, nous réunit pour nous dire que de gros procès arrivent, et qu’on va tous devoir s’y coller. Il prend le premier, celui des attentats de janvier 2015 [les attaques, à Paris, de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher]. Personne ne se précipite pour prendre V13… Ça faisait un peu peur à tout le monde.

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