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Histoires Web dimanche, juin 1
Bulletin

Ancien journaliste à Libération, pour lequel il a notamment couvert la guerre de Bosnie (1992-1995), Jean Hatzfeld est écrivain, auteur de six ouvrages majeurs sur le Rwanda (Dans le nu de la vie, Une saison de machettes, La Stratégie des antilopes, aux éditions du Seuil ; Englebert des collines, Un papa de sang, Là où tout se tait, chez Gallimard) qui s’attachent, par les témoignages des différents acteurs, à décortiquer les mécanismes à l’œuvre dans le génocide des Tutsi en 1994.

Que signifie aujourd’hui, pour vous, la destruction de Gaza ?

Je crains le pire, pour la première fois en Israël et en Palestine. Une menace pèse sur le peuple palestinien, qui est massacré, mais c’est aussi un renoncement d’Israël à ce qu’il a été. C’est une inflexion du destin de ces deux peuples, dans laquelle Israël peut s’autodétruire.

A quoi Israël renonce-t-il ?

Il renonce aux valeurs juives. En détruisant Gaza, Israël détruit le judaïsme. C’est une banalité de le dire, chaque juif peut s’en emparer du judaïsme à sa façon, après interprétation des textes religieux, en croyant ou en athée. Pour moi, c’est une philosophie humaniste, c’est-à-dire, selon les mots d’un rabbin, l’aspiration de la collectivité humaine à vivre dans une dignité la plus parfaite possible.

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