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Histoires Web dimanche, janvier 12
Bulletin

La première fois qu’on m’a dit que j’avais un problème avec mon poids, j’étais en maternelle. Cela correspond à mes premiers souvenirs de consultations chez le médecin : à chaque fois, il rappelait que j’étais au-dessus des courbes. A l’école, on se moquait de moi, et puis ça s’est aggravé au collège. Là, c’était carrément du harcèlement scolaire. Ça passait notamment par des surnoms très désagréables – et très enfantins – du style « boom badaboum », « Piggy la cochonne », quand d’autres disaient que j’étais un monstre… Sans être dans une détresse absolue, je me suis beaucoup renfermée sur moi-même.

Depuis, il y a eu d’autres épisodes de grossophobie, mais moins fréquents. Au lycée, deux élèves ont crié en plein cours que j’étais énorme et pas belle. A l’université, j’ai eu droit à une moquerie sur ma manière de m’habiller. Je ne me cache pas derrière mes vêtements, si j’ai envie de mettre des crop tops, j’en mets. Ce jour-là, je portais un jean qui était ouvert à certains endroits : apparemment ça choquait de voir que la graisse dépassait.

Si je dois me décrire physiquement, je fais 1,68 m, j’ai les yeux verts et les cheveux mi-longs colorés roux. Je fais une grande taille, je suis en obésité et j’ai des tatouages sur les bras – des motifs floraux, des têtes de tigres, de l’écriture, un peu de manga aussi. Dès que j’ai été majeure, j’ai commencé à me faire tatouer les bras parce que je trouvais qu’ils étaient trop gros. Je voulais que ça les embellisse et aimer davantage ces zones de mon corps.

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