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Petite fille, c’était en homme que, en songe, elle se voyait. Elle qui aspirait à travailler avec des animaux dans un pays lointain l’avait déjà compris : cette liberté-là n’était pas une affaire de femmes. Comment aurait-elle pu deviner que la primatologie, grâce à elle, allait justement le devenir ? Que ses observations en Tanzanie allaient révolutionner le regard que nous portons sur les chimpanzés, et par là même sur notre humanité ? Pionnière de l’éthologie moderne et ambassadrice inlassable de la protection de la faune sauvage, la chercheuse britannique Jane Goodall est morte à l’âge de 91 ans, a annoncé mercredi 1er octobre l’institut qui porte son nom sur Facebook.

La première chance qu’elle eut fut sans doute sa mère, une femme qui « ne se fâchait jamais sans raison » et qui ne lui disait pas qu’elle n’était « qu’une fille » lorsque Jane Goodall lui confiait ses ambitions. La seconde fut de ne pas être allée à l’université au sortir du lycée. Née à Londres le 3 avril 1934, fille d’un ingénieur et d’une mère au foyer (puis romancière), elle n’a pas les moyens de suivre de longues études. Son diplôme de secrétaire en poche, elle enchaîne les petits boulots. En 1957, une amie l’invite au Kenya, où elle rencontre le paléontologue kényan et britannique Louis Leakey, chercheur de renom qui effectue des fouilles dans la Corne de l’Afrique. Il l’embauche comme secrétaire, et ainsi change le cours de sa vie.

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