L’ancien directeur de la police fédérale (FBI) James Comey a été inculpé, jeudi 25 septembre, pour entrave à la justice et fausses déclarations, a annoncé le ministère de la justice américain.
« Aujourd’hui, un grand jury fédéral [une commission de citoyens investie de pouvoirs d’enquête] a inculpé l’ancien directeur du FBI, James Comey, d’infractions graves liées à la divulgation d’informations sensibles », a déclaré le ministère dans un communiqué.
Donald Trump a aussitôt salué sur son réseau Truth Social l’inculpation de celui qui fut directeur de la police fédérale de 2013 à 2017. « Justice en Amérique ! », a écrit le président américain, qui avait publiquement appelé à sévir contre James Comey et d’autres personnalités, décrivant l’ex-chef du FBI, comme « l’un des pires êtres humains que ce pays ait connu ».
Durant son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait brutalement limogé James Comey du FBI, en 2017, quand ce dernier enquêtait sur des soupçons d’ingérences étrangères. Il l’avait ensuite accusé d’avoir menti devant le Congrès.
Jusqu’à cinq ans de prison
Il y a quelques jours, Donald Trump avait exhorté publiquement la ministre de la justice, Pam Bondi, à poursuivre plusieurs de ses adversaires politiques.
Il s’était aussi targué d’avoir renvoyé un procureur fédéral qui avait refusé d’engager des poursuites contre James Comey et contre la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, une autre des bêtes noires du président américain. « Il n’a pas démissionné, je l’ai renvoyé », avait-il lancé au sujet du procureur fédéral du district est de Virginie, Erik Siebert, dont des médias avaient annoncé le départ.
Selon un communiqué de la remplaçante de M. Siebert, Lindsey Halligan, fraîchement nommée par Donald Trump, les infractions reprochées à James Comey sont liées à « son témoignage oral devant une commission du Sénat des Etats-Unis, le 30 septembre 2020 ». « Ces inculpations (…) [révèlent] un abus de la confiance du public à un niveau extraordinaire », a-t-elle fait savoir dans ce communiqué, qui précise que l’ex-directeur du FBI encourt jusqu’à cinq ans de prison s’il est reconnu coupable.