Mathématicien de haut vol et chercheur infatigable, il jouait comme personne avec les mots. Le poète et écrivain Jacques Roubaud est mort jeudi 5 décembre à Paris, le jour de ses 92 ans, a appris le Monde auprès de sa compagne et de la maison d’édition Gallimard.
Mathématicien de formation, qu’il enseigne à partir de 1958, mais passionné par les lettres et fasciné par les formes fixes des poèmes comme le sonnet, le renga et la sextine, il devient membre de l’Ouvroir de littérature potentielle, l’Oulipo, « recruté » en 1966. Ce groupe de recherche littéraire fondé en 1960 par le mathématicien François Le Lionnais et l’écrivain et poète Raymond Queneau, a pour but de découvrir de nouvelles potentialités du langage et de moderniser l’expression à travers des jeux d’écriture. Le groupe est célèbre pour ses défis mathématiques imposés à la langue, obligeant à des astuces créatives.
Les mathématiques auront une grande influence sur son activité littéraire, poétique ou de fiction. Son esprit insatisfait, sa hantise de la science appliquée au langage, son besoin de construction méticuleuse seront au coeur de son travail de novateur poétique.
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