Le couperet est tombé, lundi 5 mai, quand Benyamin Nétanyahou a diffusé une allocution sur le réseau social X, pour s’adresser directement aux internautes, « sans le filtre des médias ». Le premier ministre israélien fut, en effet, sans filtre aucun. Dans la foulée d’un rappel des réservistes effectué samedi, il a annoncé que le gouvernement avait décidé d’une « opération musclée à Gaza ». Celle-ci devrait commencer après la tournée du président américain, Donald Trump, dans les pays du Golfe, à la mi-mai, si aucun accord de dernière minute n’est trouvé avec le Hamas.
M. Nétanyahou affirme que cette fois-ci l’armée attaquera pour rester. « Les forces israéliennes n’interviendront pas pour ensuite se retirer », a-t-il déclaré. « Nous ne sommes pas là pour ça. L’objectif est tout autre. » Le chef du Likoud envisage une réoccupation directe du territoire côtier, en rupture avec le plan de désengagement de 2005 voulu par l’ancien premier ministre Ariel Sharon, auquel il s’était alors opposé.
A l’époque, ce retrait des troupes et des colons présents dans Gaza avait ouvert une nouvelle page dans l’histoire mouvementée de l’enclave : celle d’une occupation indirecte, Israël conservant le contrôle des frontières terrestre et maritime, de l’espace aérien, de la sphère électromagnétique et même du registre d’état civil du territoire palestinien. Puis quand le Hamas s’est emparé de la totalité du pouvoir à Gaza, en 2007, en en expulsant par la force ses rivaux du Fatah, Israël a placé la bande de sable sous blocus, avec le concours de l’Egypte.
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