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Même si les guerres qu’il a lancées, à Gaza et au Liban, n’ont jamais suscité d’opposition sérieuse, en interne comme sur la scène internationale, Benyamin Nétanyahou a les mains plus libres qu’il ne les a jamais eues depuis le 7 octobre 2023, pour continuer à les mener comme il l’entend. En l’espace de quelques heures, dans la nuit de mardi 5 à mercredi 6 novembre, le premier ministre a limogé son ministre de la défense, Yoav Gallant, qui appelait, contre son avis, à mettre un terme aux opérations à Gaza, et il a vu Donald Trump l’emporter aux Etats-Unis contre Kamala Harris. A l’intérieur comme à l’extérieur, le voici libéré de deux gênes.

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Il reste un peu plus de soixante-dix jours avant l’investiture à Washington du vainqueur de la présidentielle américaine. Dans l’intervalle, comme son homologue américain, Benyamin Nétanyahou devra composer avec des menaces judiciaires. Il est supposé être entendu, comme témoin, le 2 décembre, dans un procès pour corruption entamé en 2020. Mais, d’ores et déjà, il peut s’employer à multiplier les assauts contre un vaste spectre d’objectifs : l’Iran, l’opposition intérieure israélienne, les institutions internationales, entre autres.

Donald Trump a dit à de multiples reprises vouloir avant toute chose « la paix » au Moyen-Orient. Mais le républicain entend par là une paix des forts, avec Israël au centre du jeu, et le droit international relégué aux oubliettes. Devant le Conseil israélien americain, en septembre, il s’est décerné le titre de « protecteur » de l’Etat hébreu. Il concentrait alors sur ce thème une partie de ses attaques contre son adversaire démocrate à la présidentielle, Kamala Harris, affirmant que si elle était élue, Israël serait rayé de la carte « en deux ans ».

Traumatisme du 7-Octobre

Cette dernière, à ses yeux, appartient à la catégorie de ceux qui poussent Israël à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, pour lesquels il n’a que mépris. A la grande satisfaction de Benyamin Nétanyahou, qui combattait jusqu’à mardi soir son propre ministre de la défense, Yoav Gallant, sur ce terrain. Ce dernier entraînait derrière lui la majeure partie de la hiérarchie militaire. Il avait, aussi, développé d’excellentes relations avec l’administration Biden, qui se trouvait, par ce biais, en situation de peser, même modestement, sur les décisions israéliennes concernant la guerre. Harris hors jeu et Gallant limogé, remplacé par Israel Katz, aligné complètement sur les positions du premier ministre, voilà deux freins potentiels qui ont disparu.

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