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Cela ne peut être décrit que comme un tournant. En une seule journée, lundi 23 septembre, les avions israéliens ont frappé 1 600 cibles au Liban, liées au Hezbollah et à ses stocks d’armes. Le bilan humain de ces opérations est à la mesure de cette intensité : 492 morts étaient recensés mardi matin, contre un peu plus de 600 morts (dont près de 500 dans les rangs du Hezbollah) depuis le début du conflit, le 8 octobre 2023. En un jour, la guerre de basse intensité des onze derniers mois s’est transformée en une confrontation de haute intensité.

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Les frappes ont touché de nombreuses zones habitées, en application directe de la déclaration du contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, qui enjoignait lundi matin à toute personne se trouvant dans une maison proche d’un stock de missiles ou de roquettes du Hezbollah de « quitter les lieux au plus vite si [elle] ne voul[ait] pas [se] mettre en danger ». Un nouveau tir israélien sur la banlieue sud de Beyrouth a visé un haut dirigeant du Hezbollah, Ali Karaki, qui a survécu à l’attaque, selon le parti chiite.

De son côté, le Hezbollah monte aussi en puissance, quoique à un rythme inférieur. Selon le correspondant militaire du quotidien de gauche Haaretz, des roquettes ont été lancées lundi en direction de zones encore jamais frappées, notamment vers la colonie juive d’Ariel, en Cisjordanie. Mais ces tirs ont été interceptés par les systèmes de protection antiaériens. Des roquettes ont également visé les villes d’Afoula et de Megiddo, selon le Parti de Dieu, sans toutefois provoquer de dégâts d’importance. Dans les heures suivantes, l’armée israélienne a dit avoir détruit le point exact d’où étaient partis ces tirs, tout en poursuivant des bombardements sans relâche, qui ont atteint des dizaines de cibles au Liban sud.

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La voici qui bat donc son plein, cette opération de frappes massives au Liban dont l’armée israélienne avertit, depuis le mois de juin, qu’elle s’y prépare avec soin, et dont les grandes lignes ont été arrêtées en juillet, dans l’attente d’un feu vert du premier ministre, Benyamin Nétanyahou. Une fois celui-ci donné, début septembre, cette nouvelle phase a été officialisée mercredi par Yoav Gallant, le ministre de la défense, qui a précisé que le « centre de gravité » de la guerre déjà menée au sud, à Gaza, se déplaçait désormais vers le nord. Les attaques aux bipeurs et aux talkies-walkies piégés, la même semaine, ont servi de prélude à cette brusque escalade.

Installer une « zone tampon » au Liban sud

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