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ARTE – SAMEDI 12 AVRIL – 18 H 50 – REPORTAGE
Les reportages en Iran sont rares. Charles Emptaz et Olivier Jobard sont expérimentés – ils sont notamment les auteurs de Tigré (Ethiopie) : un massacre ordinaire (2022) ; Tigré, au pays de la faim, (2022) ; Yémen, à marche forcée (2019). Ils ont obtenu leur visa en déclarant qu’ils allaient filmer les Iraniens favorables au régime, à l’occasion des festivités des 46 ans de la Révolution Islamique.
Leur immersion de deux semaines offre, au final, une fenêtre exceptionnelle sur la société iranienne actuelle ultra-conservatrice, mais aussi sur une partie de sa jeunesse rebelle. Les images de jeunes femmes, sans voile, dans les rues de Téhéran et de Qom, la ville sainte, suggèrent que, si la répression continue (depuis la naissance du mouvement féministe en 2022, selon les ONG, les affrontements auraient fait 550 morts), le régime des mollahs a toutefois dû lâcher du lest. Certains tentent même une nouvelle approche pour les remettre dans ce qu’ils estiment être le droit chemin.
Mollah médiatique – avec un million d’adeptes sur Internet – et inconditionnel soutient du Guide Suprême, Farad Fathi en est l’incarnation. Le film s’ouvre sur un dialogue, chez lui, entre ce jeune père et son fils, de 6 ou 7 ans. « Israël, ce sont des gentils ou des méchants, demande le père ? « Des méchants », répond le garçon. « Oui ! Et les gentils ? » surenchérit à nouveau Farad Fathi. « L’Iran et la Palestine, c’est super ! » répond l’enfant sous l’œil ravi du père.
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