Deux personnes rangent sur un chariot des machines à café. Jeudi 19 juin, après les journées réservées aux professionnels, le Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget (Seine-Saint-Denis) se prépare à ouvrir ses portes au grand public pour trois jours, mais la société de défense israélienne Uvision a déjà quitté les lieux. Elle et ses compatriotes Elbit Systems, Rafael, Israel Aerospace Industries et Aeronautics, n’ont pas pu exposer leurs matériels d’armement : leurs stands sont inaccessibles depuis l’ouverture du salon, lundi 16 juin, entourés de palissades noires, à la demande du gouvernement français.
« La France a tenu à manifester que les armements offensifs ne devaient pas être présents dans ce salon », avait expliqué sur place, le 16 juin, le premier ministre, François Bayrou, en ajoutant que la situation dans la bande de Gaza, « moralement inacceptable », impose de marquer « réprobation » et « distance ». Pourtant, des négociations en amont du salon, entre le gouvernement français et l’ambassade d’Israël à Paris, devaient permettre de définir la façon dont les entreprises de défense israéliennes pourraient exposer leurs armes. L’organisateur du salon connaissait ainsi le plan de chaque stand, avec les objets présentés, et avait accepté leur installation.
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