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Histoires Web mardi, avril 15
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« Quand j’ai commencé à travailler avec l’IA, c’était de la sorcellerie, témoigne la réalisatrice Anna Apter face à une assistance conquise. On s’est habitués. » Deux ans ont suffi pour que l’industrie du cinéma passe de la peur à la curiosité, pour que producteurs et réalisateurs sortent de la tétanie dans laquelle la menace des machines semblait les avoir plongés. Changement de paradigme : vendredi 11 et samedi 12 avril se tenait ainsi, à Nice, le WAIFF. Derrière cet acronyme barbare et imprononçable, le World Artificial Intelligence Film Festival s’affiche comme le « premier festival qui invite l’intelligence artificielle au cinéma ».

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Mille courts-métrages conçus grâce à l’IA ont été visionnés, cent sélectionnés et les meilleurs dévoilés dans ce festival monté à la hâte en deux mois. Et puis l’ensemble de la profession – l’Institut national de l’audiovisuel, le Centre national de la cinématographie et de l’image animée, la Société des réalisateurs de films… – était représenté aux tables rondes.

On y a croisé les cinéastes Julie Gayet, Bertrand Bonello, Jean-David Blanc (fondateur hier d’AlloCiné et aujourd’hui de Molotov), mais aussi Pascal Rogard, le président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, veillant au grain sous ses airs débonnaires : « C’est clair, les producteurs se disent : “Je vais faire des économies”. » Tous, désormais, se font les apôtres du deep learning (« l’apprentissage profond »), avec néanmoins, dans chaque bouche, le même mantra rassurant : « L’intelligence artificielle est un outil ; l’artiste reste au centre du processus. »

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