Depuis le 28 mars, les ménages s’équipant de panneaux photovoltaïques sont moins aidés par l’Etat. Un arrêté gouvernemental a divisé par deux ou trois (selon les foyers) la « prime à l’autoconsommation », une aide touchée au premier anniversaire du raccordement de l’installation et qui permet a posteriori de réduire le coût de la démarche.
Elle est désormais fixée à 80 euros par kilowatt crête (kWc, l’unité mesurant la capacité de production d’un panneau dans des conditions idéales) pour les installations dont la puissance est inférieure à 9 kWc, contre 210 euros (jusqu’à 3 kWc) ou 160 euros (entre 3 et 9 kWc) auparavant.
Le montant de la prime avait atteint 510 euros en 2023 pour les plus petites installations mais avait progressivement été raboté depuis. Les particuliers optent souvent pour une puissance « de 3 à 4 kWc », précise Marine de Lamotte, directrice de la stratégie et de l’innovation chez EDF solutions solaires.
L’arrêté a en outre divisé par trois le tarif de rachat du surplus, l’électricité non consommée par les foyers, de 12,69 centimes d’euro le kilowattheure (kWh) à 4 centimes. Ces changements tarifaires ne sont pas rétroactifs, ils ne s’appliquent qu’aux nouvelles installations.
Les panneaux sont-ils encore rentables ? Certes, l’importation de produits chinois a fait chuter les prix, mais ils restent élevés. Une installation de 3 kWc coûte entre 6 500 et 8 500 euros, selon le fabricant français DualSun, d’où un long délai avant de rentrer dans ses frais. « Les dernières mesures ont simplement allongé le temps de retour sur investissement. Avant l’arrêté, il oscillait entre huit et dix ans. Désormais, c’est entre dix et douze ans », calcule Audrey Zermati, directrice de la stratégie et porte-parole d’Effy, entreprise spécialisée dans la rénovation énergétique.
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