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Histoires Web vendredi, janvier 31
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Le pic n’est toujours pas atteint vendredi 31 janvier à Redon, ville d’Ille-et-Vilaine inondée depuis trois jours. Le fleuve de la Vilaine reste placé en vigilance rouge pour les crues, touchant la Loire-Atlantique, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, avec de nouvelles pluies attendues vendredi.

A Saint-Nicolas-de-Redon, commune limitrophe de Redon située dans le département voisin de Loire-Atlantique, la zone commerciale est sous plusieurs mètres d’eau, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) sur place. Les pompes à essence, le magasin Leclerc et d’autres enseignes sont entièrement submergés, alors que des gendarmes en bateau surveillent les environs pour éviter tout pillage.

Sur la Vilaine, en aval, « les niveaux vont rester exceptionnellement hauts », prévient Vigicrues dans son bulletin de 9 h 55. « Les niveaux resteront élevés sur le secteur de Redon au moins pour les prochaines 24 heures. »

A la station du quai Duguay-Trouin, la Vilaine, toujours en vigilance rouge, se stabilise aux alentours des 5,08 mètres, mais « 3 à 5 mm de pluie sont attendus en fin d’après-midi sur le nord du département » de l’Ille-et-Vilaine, ce qui pourrait impacter le niveau des cours d’eau, rapporte la préfecture de la Loire-Atlantique.

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« Nous observons depuis la nuit une stagnation du niveau d’eau », a affirmé sur Franceinfo le maire de Redon, Pascal Duchêne. Mais « le niveau d’eau va encore monter jusqu’à a priori demain » avec « en perspective » une décrue en fin de semaine pour Redon, ville particulièrement vulnérable car entourée de rivières, de marais et d’un canal. Le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau et la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher se rendront sur place samedi, a annoncé le cabinet de M. Retailleau.

Ailleurs, en Ille-et-Vilaine, les fleuves entament une lente décrue. « Sur le bassin de la Vilaine et de ses affluents, la décrue est amorcée sur les secteurs les plus à l’amont », signale Vigicrues. « La situation s’améliore notamment sur la Vilaine médiane », qui a retrouvé comme la Vilaine aval et la Seiche un niveau de vigilance orange. Mais, rappelle Vigicrues, « des débordements importants sont toujours en cours ».

La SNCF a annoncé avoir « totalement interrompu entre Rennes et Quimper dans les deux sens de la circulation » les trains TGV Inoui et Ouigo. « Cela fait suite aux inondations entre Rennes et Redon, la reprise des circulations dépendra fortement des conditions météorologiques. »

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350 interventions

Un habitant, dans les rues inondées, à Redon, le 29 janvier 2025

Quelque 422 personnes ont été évacuées, dont 310 à Saint-Nicolas-de-Redon, selon un communiqué de la préfecture de Loire-Atlantique. « Depuis dimanche soir, le SDIS a réalisé 350 interventions mobilisant plus de 1 202 sapeurs-pompiers », affirme-t-elle, précisant que 16 routes départementales restaient fermées. A Messac, commune de 7 000 habitants situés à mi-chemin entre Redon et Rennes, le pont qui enjambe la Vilaine est toujours interdit à la circulation.

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Dans l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine, 1 106 personnes ont été évacuées depuis dimanche, selon la préfecture. Aucune victime n’est recensée, même si les dégâts matériels sont conséquents. A Rennes, traversée par la Vilaine et son affluent l’Ille, « la fin de l’épisode de précipitations et l’amorce de la décrue permettent d’envisager une amélioration progressive de la situation », a fait savoir la mairie jeudi.

La ville se prépare déjà à la suite, en organisant les opérations de nettoyage « qui ont débuté ». Les conséquences de ces crues qualifiées d’exceptionnelles par les autorités pourraient être lourdes pour certains secteurs. Certains agriculteurs voient ainsi « les céréales semées à l’automne noyés », impactant les futures récoltes, souligne le syndicat agricole FDSEA.

Le Monde avec AFP

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