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Histoires Web vendredi, février 7
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Les habitants de Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique) n’ont pas eu de doutes lorsqu’ils ont vu les cours d’eau qui serpentent sur le territoire sortir, un à un, de leur lit. La question n’était pas de savoir si l’hypermarché Leclerc et sa zone commerciale allaient être inondés, mais quand. Lundi 27 janvier en fin d’après-midi, l’eau a commencé à recouvrir le parking avant de noyer la station-service puis les rayons de ce commerce dressé, depuis plus de quarante ans, entre la Vilaine, le canal et le marais local. L’hypermarché, qui emploie deux cents personnes, se prépare à des mois de fermeture. Les murs de protection érigés aux alentours et rehaussés à la suite d’une crue en 2014 n’ont pas suffi à repousser l’eau.

Se protéger contre le premier risque naturel, celui auquel 18 millions de Français sont exposés par débordement d’un cours d’eau, selon les chiffres du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, devient un enjeu majeur à l’heure où le réchauffement climatique multiplie les épisodes extrêmes, augmentant du même coup la fréquence des inondations. Faut-il s’en remettre aux barrages, rehausser les digues ? « Tous les ouvrages ont leurs limites », explique Rémy Tourment, ingénieur de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Au-delà de la protection contre les crues, il s’agit désormais de « mieux gérer les conséquences des inondations, par l’urbanisme ». Certaines collectivités ont refusé ce qui a longtemps semblé être une fatalité et se sont lancées dans des projets qui font leurs preuves, souvent à la suite d’inondations d’ampleur.

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