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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Figure centrale et révérée de la littérature autrichienne d’après-guerre, la poétesse Ingeborg Bachmann (1926-1973) aura vécu sa vie sans s’excuser. Elle fut approchée une première fois par le cinéma, dans une brillante adaptation du cinéaste Werner Schroeter qui porta à l’écran Malina (1991), son unique roman (1971), sur un scénario signé Elfriede Jelinek. La Nobel de littérature et grande admiratrice de Bachmann disait d’elle qu’elle était « la première femme de la littérature de l’après-guerre des pays de langue allemande qui, par des moyens radicalement poétiques, a décrit la continuation de la guerre, de la torture, de l’anéantissement, dans la société, à l’intérieur des relations entre hommes et femmes ».

Nouvelliste et surtout poétesse, Bachmann se trouve au sommet de sa gloire à 30 ans, et meurt prématurément à l’âge de 47 ans, sans que l’on sache si cette mort fut accidentelle ou volontaire. On craignait toutefois qu’un film vienne couler l’intensité de cette existence dans la forme d’un biopic académique, et d’un prévisible récit d’émancipation au féminin comme on en compte tant aujourd’hui. Heureusement, c’est tout ce qu’évite Ingeborg Bachmann.

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